Lorsque le Grand Ecran propose l'idée de ces rencontres aux associations libournaises ayant un lien avec le cinéma, l'objectif est d'initier le public aux versions originales (V.O.S.T.) mais aussi de toucher un large public de collégiens et de lycéens. Cinéphiles en Libournais, La Movida, Bell' Italia, Libourne-Schwandorf, et la section "Cinéma" du Lycée Max Linder ont pu constater, cette année encore, l'implication de certains collèges et lycées par l'intermédiaire de leurs professeurs et documentalistes. Plus de 1000 entrées scolaires, le "Prix des lycéens" attribué à "Tschick" de Fatih Akin et le "Prix d'interprétation" donné à Mariam Al Ferjani, l'actrice de "La Belle et la meute" montrent tout l'intérêt porté par les jeunes à cette manifestation. Les associations organisatrices et le Grand Ecran sont d'accord pour un nouveau départ en 2019. A l'année prochaine pour les rencontres cinématographiques 2019 !
Bonne nouvelle : Nous vous proposerons 4 films cet été, 2 en juillet et 2 en août. Plus d'information le mois prochain.
Roos rejoint la Norvège tous les ans afin de rendre visite à son jeune frère et sa mère pianiste. Entre les deux femmes, d’anciennes tensions enfouies empêchent toute communication. Cette année, Roos souhaite pourtant partager une nouvelle essentielle...
Boudewijn Koole est né en 1965 aux Pays-Bas. Après des études de design à l’Université de Delft, il se consacre à la réalisation de films documentaires. Ce film est son 3° long métrage.
Le réalisateur nous explique : « L’histoire du film est basée sur mon expérience personnelle. Elle trouve ses racines dans les relations mère-fille que j’ai observées entre ma mère et ses filles, mes soeurs. Pendant de nombreuses années, ce furent des relations troubles...J’ai essayé de comprendre, de jouer le médiateur... Le personnage de Bengt – le petit frère – provient de là, du rôle de celui qui essaie de guérir les blessures..".
Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné.
Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client...
Le réalisateur revient sur sa manière d'aborder les scènes d'interrogatoire: "Au départ, je voulais éviter autant que possible les scènes de parloir, du fait de leur caractère statique. Dans les drames familiaux que j'ai réalisés, ma réflexion se portait sur la manière de déplacer les personnages dans l'espace. Ici, le parloir, séparé en deux par une vitre, ne présentait guère que des gens assis. Mais lorsque j'ai vu interagir les deux acteurs, j'ai eu le sentiment que cette scène pourrait être très forte".
Dans une modeste station balnéaire, deux collégiennes sont agressées par un homme d’âge mûr dans un motel. Mia, l’adolescente qui travaillait à la réception est la seule témoin. Elle ne dit rien par crainte de perdre son emploi. Par ailleurs, Wen, l’une des victimes, 12 ans, comprend que ses problèmes ne font que commencer…
Née en République populaire de Chine, Vivian Qu a suivi des études d'histoire de l'art à New York avant de revenir dans son pays.
Elle a produit des films primés dans différents festivals, comme Train de nuit (un certain regard en 2007 au Festival de Cannes, Portrait de femmes chinoises (Quinzaine des Réalisateurs en 2008) et Black coal (Ours d'Or de la Berlinale en 2014).
Elle se lance dans la réalisation avec Trap street ( 2013), Grand prix du jury au festival du film de Boston, un premier film à la fois subtil et très transgressif sur les formes modernes du contrôle dans la Chine actuelle.
Abu Shadi, 65 ans, divorcé, professeur à Nazareth, prépare le mariage de sa fille. Dans un mois, il vivra seul. Shadi, son fils, architecte à Rome depuis des années, rentre quelques jours pour l’aider à distribuer les invitations au mariage, de la main à la main, comme le veut la coutume palestinienne du "wajib". Tandis qu’ils enchaînent les visites chez les amis et les proches, les tensions entre le père et le fils remontent à la surface et mettent à l’épreuve leurs regards divergents sur la vie.
Pour la réalisatrice, le wajib est un cadre qui "permet d’explorer une relation père-fils et aussi le fonctionnement d’une communauté." Nazareth, troisième personnage du film :"Nazareth est la plus grande ville de la Palestine «historique», aujourd’hui Etat d’Israël, dont les habitants sont des Palestiniens chrétiens (40%) et musulmans (60%). A beaucoup d’égards, Nazareth est aujourd’hui devenue un ghetto. [...] Pour moi, c' est une ville de survivants..."
Quelques mots sur le cinéma palestinien: Les deux grandes tendances historiques du cinéma palestinien sont assez connues: films au discours explicitement politique de l’Organisme de cinéma palestinien (OCP), fondé en 1968; films au langage plus esthétique réalisés à partir de 1980 par M. Khleifi et les jeunes auteurs qu’il a inspirés. Pour le reste, la plupart des films palestiniens racontent les réfugiés accablés, au visage déchiré par les pleurs, les litanies de plaintes devant la terre perdue et le village anéanti, la brutalité de l’occupation israélienne et toujours, in fine, une pointe d’espoir et de revanche possible. Pourtant, à partir des années 2000, une évolution nette apparaît. Alors que l’OCP filmait essentiellement la lutte des Palestiniens pour leur libération, alors que M. Khleifi ( Noces en Galilée) partait surtout à la recherche de l’identité des Palestiniens, Subhi Zubeydi interroge la notion de loi dans une société palestinienne en construction. La Palestine s’affirme à partir d’un débat vigoureux sur un projet de société. Le metteur en scène donne à voir une société qui ne se définit plus contre un ennemi, mais de manière réflexive et par elle seule. Un cinéma qui, à l’image de la société qui l’inspire, arrive à un certain stade d’autonomie et de maturité. Les cinéastes d'aujourd'hui nous font découvrir une vie palestinienne, et cela même sous occupation israélienne; qu'il existe des classes sociales, des hommes et des femmes. . (texte construit à partir de l'article de B.Bibas dans Le Monde Diplomatique, et de l'article « Cinéma palestinien : entre colère et renaissance» de Ismaël Houdassine.)
7 et 8 avril : "LUSSAC TOUT COURTS" FESTIVAL DU COURT METRAGE , AMATEUR ET PROFESSIONNEL. A LUSSAC ET AU GRAND ECRAN DE LIBOURNE.
1989 version restaurée 2018 V.O.S.T. Film hongrois, ouest-allemand, cubain de Ildiko Enyedi
Durée : 1 h 42
En 1880, à l'orée du siècle naissant, Edison invente l’électricité au Menlo Park de New York, alors que deux jumelles voient le jour à Budapest. Ayant perdu leurs parents, elles sont séparées. Plus tard, en 1900, l'une d'elle est devenue une femme fatale, l'autre anarchiste. Sans le savoir, elles ont une relation avec le même homme…
Le film a remporté la Caméra d'Or au Festival de Cannes en 1989. En 2017, la réalisatrice décroche l'Ours d'Or à la Berlinale pour Corps et âme. Outre la quarantaine de distinctions internationales que la réalisatrice a remportées pour son travail de mise en scène, elle a aussi été primée comme scénariste. Elle a fait ses débuts comme plasticienne. Elle a aussi fait partie du collectif Indigo et de Béla Balázs, unique studio de cinéma indépendant d’Europe de l’Est avant 1989.
Novembre 2016 : les États-Unis s’apprêtent à élire leur nouveau président. AMERICA est une plongée vertigineuse au cœur de l’Arizona, à la rencontre des habitants d’une petite ville traversée par la Route 66, les héritiers cabossés du rêve américain qui nous livrent leurs espoirs et leurs craintes.
Claus Drexel fait en sorte que le paysage filmé raconte quelque chose de l’intimité des personnes dont il fait le portrait (comme dans Au bord du monde avec la beauté de l'architecture parisienne reflétant la beauté intérieure des clochards). Il développe : "Pour ce nouveau film, où nous allons à la rencontre de "Rednecks", ces Américains profondément attachés à leur pays, il nous fallait un symbole fort de l’Amérique. Et quel meilleur symbole que le Far West, avec ses paysages mythiques, immortalisés par John Ford".
Orphelin depuis l’assassinat de sa famille par les nazis, Ivan, douze ans, est devenu éclaireur au sein de l’armée soviétique.
Lion d'Or à Venise en 1962.
En URSS, tout cinéaste devait réaliser un film sur les ravages de la Seconde Guerre mondiale. Il y en avait de magnifiques: "Quand passent les cigognes", de Mikhaïl Kalatozov. Celui du jeune Tarkovski s'en éloigne. Pas par le lyrisme : comme ses confrères, le cinéaste débutant célèbre - en plans sublimes ! - la terre russe, accueillante, maternelle. Mais on ne trouve pas, chez lui, la moindre trace de « héros positif », auquel se condamnent tous les réalisateurs qui veulent vivre en paix avec le pouvoir. C'est en espionnant pour les siens que le petit Ivan est devenu cette machine à tuer : visage d'ange et coeur de pierre.