CLASH
2016 V.O.S.T.
Film français, égyptien de Mohammed Diab
Avec Nelly Karim, Hani Adel, Tarek Abdel Aziz…
Durée : 1 h 37
Le Caire, été 2013, deux ans après la révolution égyptienne. Au lendemain de la destitution du président islamiste Morsi, un jour de violentes émeutes, des dizaines de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes sont embarqués dans un fourgon de police. Sauront-ils surmonter leurs différences pour s'en sortir ?
C’est après les événements qui ont eu lieu en Egypte en 2013 que Mohamed Diab et son frère Khaled ont évoqué l’idée de Clash. Tous les deux avaient la certitude qu'il s'agissait de la meilleure histoire pour parler de l’Egypte de 2013 et de celle d’aujourd’hui.
"Les forces en présence, et en conflit, étaient les mêmes : les révolutionnaires, les Frères musulmans, et l’armée. Ironiquement, le seul sujet qu’on a pu trouver sur la révolution, c’est son échec", se rappelle le metteur en scène.
Le réalisateur et son frère ont écrit treize versions du scénario. Pour les comédiens, les deux hommes ont choisi des gens qu'ils connaissaient et des Egyptiens lambda. Ils voulaient mélanger plusieurs visages de l’Egypte sans pour autant établir un panel au sens sociologique (la proportion entre les Révolutionnaires et les Frères musulmans est moins équilibrée dans la vraie vie). Le cinéaste développe :
"Les premiers personnages sont évidemment le journaliste et son photographe. Le premier est inspiré de Mohamed Fahmy, un journaliste égypto-canadien qui travaillait pour Al-Jazeera et qui a passé un an et demi en prison, avant d’attaquer la chaîne qui l’avait laissé tomber. Dans le film, il est devenu égyptoaméricain, c’était une manière de parler de la xénophobie de plus en plus forte en Egypte, de la théorie du complot étranger qui devient permanente. Zein, le photographe, est inspiré de Mahmoud Abou Zied, dit Shawkan, qui couvrait les manifs pour un journal égyptien et qui est en prison depuis presque trois ans maintenant. Shawkan était du côté de la Révolution, mais dans ces jours-là, tout le monde pouvait se faire arrêter, et a fortiori les journalistes que chaque camp considérait comme des traitres. D’une certaine façon ces deux-là me représentent : moi aussi je fais des images et moi aussi je suis claustrophobe."